Tout le monde connait le célèbre « Chemin de Saint Jacques » qui part d’Angleterre, traverse la France et, passé le col de Roncevaux, parcours tout le nord d’Espagne jusqu’à rejoindre le tombeau de l’apôtre Jacques à Compostelle, en Galice.
Seulement Patrik, votre guide touristique francophone officiel, vous montrera que dans la cathédrale de Séville il y a une petite affiche bleue qu’explique comment obtenir la « credencial digital » (certificat numérique) du « Camino de Santiago – Vía de la Plata ».
C’est un chemin de pèlerinage (il y en a dix officiels en Espagne), très peu connu à l’étranger, qui part de Séville pour rejoindre Saint-Jacques côtoyant tout le Portugal, en parcourant l’Andalousie, l’Extremadura et Castille et Leon.
Le terme « Vía de la Plata » n’a rien à voir avec l’exploitation ou le commerce de ce métal précieux, sinon qu’il vient de l’arabe Bal’latta, le terme avec lequel les arabes ont désigné cette voie ample et pavée par laquelle ils s’acheminaient vers le nord chrétien. Toutefois, cette voie a été employée pour le commerce de l’argent d’Amérique débarqué sur les quais de Séville. La voie, qu’on appelle aussi le « Camino Mozárabe », a été tracée au début de la chrétienté en utilisant la chaussée romaine qui reliait Emerita Augusta (Mérida) à Asturica Augusta (Astorga).
Dans la deuxième moitié du XIIIe siècle – après la prise de Séville et de Cordoue aux arabes – cet itinéraire a commencé à être utilisé par les pèlerins d’Andalousie et d’Extremadura. Parmi les plus connus qui ont parcouru la « Vía de la Plata » se trouvent Gonzalo Fernández de Córdoba, le Grand Capitaine, qui est allé à Saint Jacques pour tenir une promesse. En face à l’entrée officielle de la cathédrale de Séville, le long de l’Avenue de la Constitution Patrik, votre incomparable guide touristique francophone de confiance, vous montrera aussi, sur le pavé, la plaque ou part officiellement notre « Chemin du Sud ». C’est le chemin jacobée le plus long en Espagne qui joint la « moresque » Andalousie à travers la sauvage Extremadura à la plus « celtique » e sobre Galice.
