Cher amis français, l’histoire d’Espagne est riche d’anecdotes vinculés à votre Pays et à votre Famille Royale. Par exemple, notre Roi appartient à la famille Bourbon, notamment d’origine française : on pourrait dire que ce triste conte nous parle d’une ancienne, lointaine cousine de Don Felipe.      
La princesse Blanche (1339-1361) avait un pedigree impressionnant : elle était la deuxième fille du duc Pierre Ier de Bourbon, arrière-arrière-nièce de saint Luis et nièce du Roi de France Jean le Bon (1319 – 1364). En 1352, pour sceller une alliance entre la France et la Castille (l’actuelle Espagne n’existait pas encore), elle est amenée à épouser Pierre Ier de Castille (1334 – 1369), dit « le Cruel » qui résidait dans notre célèbre Real Alcazar de Séville. Ici, il fera réaliser le célèbre « Palais de Pierre Ier » en style mudéjar qu’on peut visiter au cours de nos visites touristiques en langue française.
Il s’agit d’un mariage de raison car le Roi avait déjà rencontré celle qui deviendra sa maîtresse attitrée, Maria de Padilla, une belle et sensuelle sévillane. Le retard pris par Blanche à quitter la France et le décalage dans le paiement de la dot offrirent à Pierre le prétexte rêvé pour la délaisser le surlendemain et même la faire enfermer dans un modeste château auquel elle donnera son nom (le « Château de Doña Blanca », près de Cadix, à 120 km de Séville).       
La pauvre Blanche, toujours seule et captive, y meurt en 1361, assassinée sur l’ordre de son mari (voilà pourquoi on appelait « le Cruel ») par deux hommes de main, Daniot et Turquant. Capturés plus tard, ils seront condamnés à un duel à mort l’un avec l’autre. Selon la légende, pendant le combat, un orage éclata et ils furent foudroyés. Cette mort venue du ciel fera croire à un miracle ; on raconte que plusieurs autres prodiges, notamment des guérisons inexpliquées, sont attribués à la pauvre Reine.
Cette triste histoire a inspiré beaucoup d’artistes, surtout les peintres romantiques du Dix-neuvième siècle, comme le français Louis-Georges Paradis (1797-1850) en 1838 et l’espagnol Antonio Maria Esquivel (1806 – 1857) en 1855.      
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