Chers amis belges, quand nous visiterons ensemble la belle Arcos, je vous montrerais un monument clairement inspiré à l’architecture de chez vous.       
A cours de la longue domination musulmane en Espagne, juchée sur son piton rocheux, Arcos devient la capitale d’un « Taifa », un petit royaume berbère, à partir du XIe s. Cette stratégique place forte fut prise définitivement en 1264 par Alphonse X, dans la même phase de la « Reconquête » chrétienne qui emporta Séville, Jerez et Cadix. Pendant deux siècles, Arcos fut un avant-poste à la frontière du royaume (à l’origine de son nom : « de la Frontière »). Au XVe s., la ville devint le fief de la famille Ponce de León qui tint un grand rôle dans la victoire sur le royaume de Grenade en 1492. Au cours du XIXe s., la culture de l’olivier, de la vigne et l’élevage des chevaux s’implantèrent dans la région, lui donnant son aspect actuel.          
Dans le cœur de la partie ancienne d’Arcos, la « Plaza del Cabildo », s’impose la superbe tour de la basilique de Santa María de la Asunción, dont on aperçoit des intéressants parallélismes stylistiques avec les beffrois flamands. Il s’agit d’une tour inachevée, qui prévoyait un deuxième corps de cloches sur l’actuel, plus un autre avec un plan d’étage octogonal pour l’horloge, et un autre final. L’architecte Vicente Catalán Bengoechea, vers 1758 s’était inspiré clairement au célèbre beffroi de Bruges ! L’édifice religieux occupe, comme souvent en Andalousie, l’emplacement de l’ancienne mosquée musulmane. Dans cette place on y trouve aussi l’hôtel de ville, le « Parador » de tourisme (un hôtel de charme typiquement espagnol, situé dans l’ancienne demeure du « corregidor », un officier de justice) et le château.   
À l’ouest, une terrasse domine la vallée avec une vue merveilleuse sur l’entaille formée par le fleuve et sur l’église de San Pedro. Quand-t-on vas donc a visiter Arcos et ses « suggestions » flamandes ?